Assistante freelance, pourquoi (pas) travailler gratuitement ?

Quand certaines personnes voient dans le fait de travailler gratuitement une dévalorisation, d’autres trouvent cela « gratifiant ». J’adore ce type de paradoxes 😁

Offrir de son temps est-il valorisant ou dévalorisant ?
La réponse dépend beaucoup des gens et des circonstances.
Loin de moi, l’idée d’en faire une généralité.

Pour alimenter vos réflexions sur le sujet, je vous propose une série de témoignages sur cette question du travail gratuit et du bénévolat.

Pourquoi ?
Parce que celle-ci revient ponctuellement sur le forum des secrétaires indépendantes, d’accepter ou non des missions non-rémunérées.

Vous verrez, certaines y ont gagné :

  • Une meilleure estime d’elle-même
  • Le sentiment d’être utile
  • De belles rencontres
  • Des contacts professionnels
  • Parfois, ça n’a été qu’une perte de temps…

Et vous, avez-vous déjà accepté des missions bénévoles ?
Dans quelles circonstances ? Qu’est-ce que cela vous aura apporté ?
Peut-être êtes-vous contre…
Nous lirons avec intérêt vos expériences et opinions en la matière que vous voudrez bien nous partager.


Valérie : « C’était une occasion d’élargir mon réseau de manière beaucoup plus concrète et intéressante que par LinkedIn. »

Installée à Bordeaux, Valérie s’est lancée comme secrétaire médicale indépendante fin 2019, et travaille essentiellement à distance, depuis son domicile. Elle a 53 ans.

Elle a créé Green Secrétariat, micro-entreprise spécialisée en retranscription de fichiers audio pour les professionnel.les de santé.

C’est en août 2021, alors que son activité l’occupait environ 12 heures par semaine avec 3 client.es régulier.es que Valérie s’est lancée dans une mission bénévole de type administratif pour la Protection civile de Gironde.

Jusqu’à peu, Valérie cumulait son activité avec un emploi à mi-temps d’agent contractuel dans un centre de santé. Elle l’avait arrêté quelques mois auparavant, en mai 2021.

On aurait pu penser qu’elle investirait alors tout son temps libéré pour une démarche active de prospection et de communication pour faire connaître son activité et trouver de nouvelles missions.

« Il se trouve que j’ai misé énormément sur mon site internet pour dénicher des client.es. Mon site a été optimisé en août 2020 grâce à ton accompagnement. »

🚩 Valérie parle de l’accompagnement avec Céline à la démarche commerciale.

Pourquoi une mission bénévole ?

« Je n’en avais peut-être pas conscience à l’époque, mais de toute évidence, j’avais besoin de dynamiser un peu mon emploi du temps, de rencontrer des gens… »

Et puis, cette association est dans le domaine médical, ce n’est pas un hasard si Valérie l’a choisie.

Parce que « rien n’était calculé ». Elle n’avait initié « aucune démarche particulière pour commencer le bénévolat  ».

Alors, comment ça s’est passé ?

« En effectuant ma marche quotidienne, j’ai remarqué la présence de véhicules de la Protection civile dans la rue. En continuant ma marche, je me suis dit que j’allais jeter un coup d’œil sur leur site internet. À mon retour à la maison, j’ai envoyé direct un mail au siège de Gironde pour proposer mes services dans le domaine administratif en tant que bénévole. La réponse a été quasiment immédiate, on m’a proposé un rendez-vous. Et voilà ! »

C’est ce qui est bien avec Valérie, les choses sont simples 😊
J’ai beau commencer à la connaître, cela m’épate toujours !

Ce qu’elle se disait pendant sa marche :

« Ce serait cool de venir là. C’est à 10 minutes de chez moi à pieds, je rencontrerai des gens, je ferai une bonne action et peut-être que ? Qui sait ? Ça pourrait m’ouvrir des portes ? Etc. »

En quoi consistait ce travail bénévole ?

Valérie est d’abord intervenue deux fois par semaine, en binôme, sur des créneaux de 2 heures.
Puis, elle a eu son propre créneau où elle venait travailler seule.

Ses missions : gérer les mails entrants, renseigner les dossiers des services civiques, remplir et envoyer des formulaires devis concernant les demandes de dispositifs de secours, lister les interventions de la Protection civile qui n’avaient pas été facturées, etc.

« J’étais la bienvenue. Ce que je faisais était un plus pour l’association. Je n’ai pas eu d’horaires imposés, j’étais libre de venir ou de pas venir. »

Combien de temps cela a-t-il duré ?

« Le travail bénévole devait durer le temps que mon entreprise soit vraiment lancée. Tout était clair pour eux comme pour moi.
Dès le départ, j’avais parlé de mon entreprise. J’ai expliqué que je souhaitais me rendre utile à raison de quelques heures par semaine, le temps que j’obtienne une nouvelle mission importante
. »

Cette grosse mission est arrivée en janvier 2022.
Valérie a alors stoppé ses interventions hebdomadaires à la Protection civile.

Aujourd’hui, son emploi du temps est complet et l’occupe environ 22 heures par semaine sur du travail de transcription, auxquelles s’ajoutent quelques heures pour des missions de numérisation sur site.

Finalement, que lui aura rapporté cette expérience en tant que bénévole ?

Valérie cite les points suivants :

  • Rencontrer des gens, renouer le dialogue social
  • Avoir un objectif concret dans la semaine, en plus de ses missions
  • Avoir un rendez-vous extérieur était important, surtout pour rendre service
  • Élargir son réseau : « Les gens parlent… »
  • Découvrir cette association, la protection civile
  • Faire la connaissance d’une entrepreneuse dans le domaine de l’hypnose et des thérapies brèves qui travaillait quelques heures comme salariée pour l’association : « Nous avons beaucoup échangé sur l’entreprenariat pendant la pause-café. »
  • Participer au Téléthon avec une équipe de la Protection civile
  • Avoir la possibilité de passer gratuitement le diplôme PSC1 (Prévention et secours civiques niveau 1) : « malheureusement, je n’ai pas eu le temps d’y participer  ».

Elle ajoute :

« Pour moi, c’était une occasion d’élargir mon réseau de manière beaucoup plus concrète et intéressante que par un réseau social, comme LinkedIn. Et puis, c’est gratifiant de pouvoir donner de son temps à une association. »

Quels sont ses projets ?

Valérie souffre de tendinites et ne peut pas accepter plus de missions de retranscription audio. Elle souhaite maintenant favoriser des missions comme la mise en page ou la numérisation de documents.

En attendant de réaliser son rêve : « avoir des chambres d’hôte et proposer des balades avec des ânes… » ✨

C’est vraiment ce que je lui souhaite !

★ Le mot de la fin :

« Tous les jours, je me félicite de vivre l’aventure de l’entreprenariat. Pour rien au monde je ne regrette mes choix.
En plus, mon mari est à la retraite, depuis début février 2022. Mon activité nous permet une vraie liberté dans la gestion du temps.
J’ai gagné une certaine assurance, et j’ai beaucoup plus d’estime pour moi maintenant. Ça, c’est sûr 
 ! »

👉 Découvrez le site de Valérie, Green Secrétariat : https://www.greensecretariat.com/

Simone : « Je dois sortir de chez moi ! »

Installée dans « un coin de verdure », à 30 minutes de Paris, dans le nord de la Seine-et-Marne, Simone vient tout juste de se lancer comme assistante indépendante auprès des professionnel.les du bâtiment.

Elle a créé Résolutions Secrétariat au sein de la coopérative d’activités Omnicité.

Elle a 43 ans, et 2 enfants en bas âge.

« Comme de nombreuses personnes, le Covid a été un déclencheur pour me décider à changer de vie professionnelle, ralentir la cadence et surtout être en accord avec mes valeurs. Après 2 décennies dans la même entreprise, j’ai pris mon envol vers une nouvelle aventure. »

Sa première cliente dirige une entreprise de maîtrise d’œuvre. Cette collaboration fait suite à un stage d’un mois que Simone avait réalisé afin de se familiariser avec la diversité des tâches du métier.

Vous le savez si vous êtes passée par là, les débuts peuvent paraitre longs et ingrats 😥

Simone fait pourtant feu de tout bois :

« Je commence la prospection, en distribuant des flyers aux entreprises près de chez moi. J’envoie des mails, j’appelle les entreprises, je remets à jour mon profil LinkedIn et je commence à parler de plus en plus de mon activité à mon entourage. Les retours sont timides… Je me décourage… »

Elle fait le choix de se faire accompagner.

« Je me décide à faire quelques séances de coaching avec Céline. Il y a une prise de conscience très rapide : je dois sortir de chez moi.
Dit comme ça, ça parait ridicule, mais je passe désormais mes journées à la maison, en télétravail, en prospection derrière un écran, à m’occuper de ma famille. Je perdais le lien social
… »

Simone était attirée par l’humanitaire et l’associatif.
Elle décide de passer le pas en recherchant une association près de chez elle.

Elle passe par la plateforme tousbenevoles.org.

Son choix se portera sur l’association Nos petits frères et sœurs qui œuvre au service des familles et des enfants vulnérables, en Amérique latine et dans les Caraïbes, et plus spécifiquement en Haïti.

Simone commence par rencontrer la responsable de l’association.

« J’ai su tout de suite que j’avais fait le bon choix. »

Elle y voit un « double intérêt : me rendre utile et m’exercer  ».

Ses missions : récupérer et reconditionner les courriers renvoyés à l’association, contenant le descriptif de l’association, quelques cartes postales, des enveloppes et un formulaire de don pour les prochaines sessions de mailing de prospection.

« Il y a plus d’un an de retard. Ce sont des caisses et des caisses à traiter ! »

Simone s’occupe aussi de la saisie des chèques de dons et de la mise à jour de la base de données des donateurs et donatrices.

Elle apprécie la flexibilité de ses missions : « j’y vais quand je veux, et surtout quand je peux !  »

Soit, en moyenne, une fois par semaine, sur un créneau de 3 heures.

« C’est l’occasion de rencontrer d’autres bénévoles, de se changer les idées, mais aussi de parler de mon activité. J’y trouve aussi une écoute bienveillante. Je peux y exprimer mes joies et mes difficultés professionnelles, tout en participant à l’avancée, toute petite soit-elle, d’une cause qui me tient à cœur. »

Et le karma dans tout ça ?

« La toute première fois que je suis allée à l’association, j’ai reçu un appel : c’était celui qui allait devenir mon 2ème client récurrent, avec une mission très intéressante et rémunératrice. Moi je crois que ça s’appelle le Karma 😊 »

Elle ajoute :

« Pour moi, le bénévolat est une expérience très enrichissante. La satisfaction de faire quelque chose d’utile et de positif n’a pas de prix. Cette démarche est la continuité de ma réorientation professionnelle, avec l’alignement à mes valeurs. »

Quelle est la suite pour Résolutions Secrétariat ?

Simone continue sa prospection.

« Ce n’est pas tous les jours faciles, mais j’ai aussi compris qu’être indépendante, c’est être patiente. On finit toujours par récolter ce que l’on sème. »

Sa prochaine étape : mieux communiquer via les réseaux sociaux.

👉 Je vous invite d’ailleurs à la retrouver sur LinkedIn où vous pouvez contribuer à promouvoir son activité d’assistance administrative à destination des professionnel.les du bâtiment dans le nord de la Seine-et-Marne.

En réalité, c’est assez facile d’aider les gens, et cela peut rapporter gros 😃

Agnès : « C’est tout bénef’ pour la confiance mutuelle »

Installée à Marseille, Agnès a créé Le Clavier en Confiance en février 2021.

Après une licence de lettres classiques, puis un BTS assistante de manager, elle avait déjà travaillé dans le privé, le public et l’associatif.

« Mes années de congé parental m’ont donné le goût de l’indépendance et l’envie de pratiquer mon métier autrement ; j’ai mûri pendant plusieurs années cette aspiration à me lancer à mon compte. »

👉 Pour en savoir plus sur son parcours, vous pouvez consulter son article sur LinkedIn :
De la fac de lettres à secrétaire indépendante

Elle a aujourd’hui 36 ans et 3 enfants.

En septembre 2021, elle nous partageait une expérience qui pour elle :

« illustre bien ce que peux “rapporter” avec quelque chose offert “gratuitement”, donc “bénévolement”, mais avec le cœur, c’est-à-dire avec plaisir. »

Un de ses clients dans la formation professionnelle pour adultes l’avait invitée à un évènement : une remise de diplômes.

Il ne s’agissait pas à proprement parler d’une mission, ce temps n’était donc pas rémunéré, mais d’« une occasion en or pour rencontrer l’équipe au sens large », puisque Agnès travaillait pour lui exclusivement à distance.

Elle hésite 🤔
Accepter va lui demander d’y consacrer du temps à un moment où la fatigue est déjà là, et de faire garder ses enfants.

Qu’à cela ne tienne…

« Je pense que c’est une super occasion et que je vais me régaler.
Ça va beaucoup me plaire de rencontrer tout le monde, que ça fait du lien. C’est important
. »

Et d’ajouter :

« Comme je suis incapable de rester sans rien faire, je lui ai proposé de prendre des photos de chaque élève avec lui et l’équipe de formation, diplôme en main, et de retransmettre ensuite les photos aux bonnes personnes par mail ou dans l’espace en ligne. »

Au final, les organisateurs avaient prévu un photographe professionnel, mais Agnès, venue avec son ordinateur, a pu les dépanner, car il leur manquait des « listes » 😄

« Je me suis juste régalée à rencontrer les personnes avec lesquelles je travaille au quotidien, à distance, ainsi que nos étudiant.es et les autres personnes de l’Institut…
C’était un super moment
 ! »

N’aurait-il pas été dommage de s’en passer faute que la « mission » (qui n’en était finalement pas une) n’était pas rémunérée ?

Tout le monde n’aura évidemment pas eu la même réponse à cette question.
L’important est que cette réponse soit « juste » pour la personne qui prend la décision de le faire ou pas.

C’est ce que je voulais partager avec vous, et je remercie grandement Agnès d’avoir accepté de contribuer à cet article, même si elle ajoute : « je n’ai rien fait ».

Je ne pense pas que cela ait été anodin pour son client !

Et comme le dit si bien : « c’est tout bénef’ pour la confiance mutuelle ».

Agnès à la remise des diplômes

Fanny : « Je n’ai jamais eu à prospecter. On pense à moi ! »

Installée dans Le Puy-de-Dôme, en Auvergne, à Saint des Ollières, Fanny Charvet a créé sa micro-entreprise comme assistante administrative indépendante en janvier 2018.

Elle a 37 ans et 2 filles (7 ans et demi et 10 ans) et travaille principalement avec des organismes de formation et des entreprises du BTP.

Fanny connaît bien le bénévolat qu’elle avait pratiqué avant l’entreprenariat.

Pendant 6 ans, d’avril 2014 à juillet 2020, elle a présidé une crèche à gestion parentale, Les Petits Dômes.

L’association, située à 20 km du domicile de Fanny, pouvait accueillir jusqu’à 17 enfants et employait 9 salariées.

« À l’époque où j’ai débuté mes fonctions de bénévole, j’étais mère au foyer. Cela m’a permis de retrouver une vie sociale, d’être utile sur mon territoire, de mettre à profit mes compétences et connaissances, de gagner en confiance et de faire plein de chouettes rencontres. »

Fanny avait arrêté de travailler après son premier enfant, en mai 2012, avant de déménager, la même année, avec sa famille en Auvergne.

« Lorsque ma fille ainée a eu 1 an et demi, je sentais que j’avais besoin d’avoir un peu de temps pour moi et de rencontrer du monde. J’ai cherché un mode de garde collectif et j’ai trouvé la crèche Les Petits Dômes. »

À ce moment-là, en octobre 2013, Fanny était simple usagère et adhérente de l’association.
En avril 2014, comme elle avait du temps, elle a accepté les fonctions de présidente qu’on lui proposait.

« J’ai eu tout à apprendre : le fonctionnement de l’association et le secteur de la petite enfance qui est assez spécifique.
Cette expérience m’a vraiment stimulée intellectuellement, si bien que je suis restée présidente plus de 6 ans, alors même que mes filles ne fréquentaient plus la crèche
. »

Les 4 premières années (2014 à 2018), son investissement a été d’une demi-journée par semaine en moyenne pour :

  • le travail en binôme avec la directrice
  • une réunion mensuelle avec les membres du bureau
  • deux réunions annuelles avec le Conseil d’administration
  • l’assemblée générale annuelle

Les 2 années suivantes ont été plus intenses (2018-2020).

« Nous étions dans un contexte délicat et compliqué à gérer. Les propriétaires des locaux qu’occupait la crèche (une maison individuelle) ont décidé de vendre et le bail expirait en avril 2020.
Nous avions deux ans pour trouver de nouveaux locaux et faire perdurer l’association
. »

Fanny s’est retrouvée à porter un véritable projet immobilier !

« Je n’avais pas conscience de l’implication que cela me demanderait : deux ans pour tout penser et mettre en œuvre. Le pari a été tenu, et la nouvelle structure a ouvert ses portes le 2 mars 2020. »

Elle a assumé la fonction de maître d’ouvrage du projet et l’association a fait appel à une architecte comme maître d’œuvre.

Mille heures de bénévolat ont été comptabilisées durant cette période, dont la moitié effectuée par Fanny.

« Cela a donc eu un gros impact sur ma vie familiale et professionnelle – Fanny venait de créer son entreprise –. J’ai dû jongler avec mon planning pour caser tous les rendez-vous et réunions. J’ai consacré beaucoup de mes journées, soirées, nuits, weekends, vacances pour que ce projet se concrétise et aboutisse.
Porter ce type de projet en tant que bénévole est très lourd. Une charge mentale de dingue, de gros moments de stress et de doutes, des prises de décisions dans l’urgence.
 »

Autant dire que Fanny était soulagée de quitter la présidence, mais elle a eu encore à gérer le début de la crise Covid avec la mise en place des protocoles sanitaires !

Ce qu’elle retient de cette expérience :

« Même si cela n’a pas été simple ou tout rose selon les périodes, j’ai adoré être bénévole.
Donner du temps pour les autres et le bien commun, c’est quelque chose qui fait partie de moi.
 »

Et les moments difficiles ?

« Ces derniers m’ont permis de prendre du recul, de me remettre en question, d’affirmer mes positions, d’acquérir de nouvelles compétences dont je ne pensais pas être capable, de connaître mes limites… »

Ce que cela lui a apporté pour son projet :

« Mes expériences bénévoles m’ont apporté un grand enrichissement, de nouvelles compétences et connaissances, un réseau varié (élu.es locaux, parents, professionnel.les…) et des clients pour mon activité. »

En tant qu’assistante indépendante, Fanny travaille avec le mari de la directrice de la crèche, ainsi qu’avec la fédération petite enfance.
Elle décroche aussi régulièrement des missions ponctuelles grâce à ce réseau.

« J’ai su montrer durant plus de 6 ans mes compétences et capacités, donc on pense à moi ! Je n’ai jamais eu besoin de prospecter, mes client.es sont toujours venu.es à moi. »

Et la suite ?

Cela fait à peine 2 ans que Fanny a arrêté le bénévolat et elle songe à se réinvestir dans un tout autre domaine : la préservation des forêts.

« Avec plusieurs habitant.es, professionnel.les du bois et élu.es de mon territoire, nous sommes en pleine réflexion de création d’une association nous permettant d’acquérir des parcelles de forêts afin de les gérer de manière censée, durable et respectueuse de l’environnement, et éviter les coupes rases qui prolifèrent et saccage notre beau paysage. »

De nouvelles belles perspectives pour Fanny, qui pendant ce temps-là s’épanouit dans son activité de secrétariat. Comme quoi !

👉 Découvrez son site internet : https://fc-assistante.fr/

Fanny sur le chantier, et lors de sa dernière AG.

Catherine : « Je n’ai pas eu le sentiment d’être considérée en tant que bénévole »

Catherine est bien connue des membres du forum, puisqu’elle en est aussi modératrice.
Vous l’avez aussi déjà croisée sur Croquefeuille à travers son portrait.

Elle a accepté, à ma demande, de participer à cet article, bien que son expérience soit plus contrastée, mais c’est ça aussi qui est intéressant !
Enfin, selon moi 😉

Je ne suis pas si Candide de penser que tout va toujours pour le mieux dans le meilleur des mondes (https://www.franceinter.fr/emissions/livre-et-chatiment/livre-et-chatiment-du-dimanche-31-octobre-2021 ).

L’histoire se passe en 2018.
Alors qu’elle rencontre le maire de sa commune pour lui présenter son activité, celui-ci lui propose d’assurer une permanence bénévole d’écrivain public à la maison de la citoyenneté qui vient d’ouvrir.

« Honorée de la demande », Catherine s’engage pour 2 heures par mois, le vendredi après-midi, en se disant que cela pourrait aussi contribuer à la connaître.

« J’étais au début de mon activité et j’avais du temps libre. »

La mission consistait à aider les personnes qui se seraient présentées pour des démarches administratives, des recherches d’emploi ou des documents à rédiger.

« Je pensais pouvoir faire connaître mon activité au sein de ma commune et gagner en visibilité, d’autant que je comptais sur une mise en lumière de mon entreprise dans le journal de la ville, ce qui avait été sous-entendu lors du rendez-vous avec la mairie. »

Catherine a donc assuré trois permanences programmées au premier trimestre 2018, mais à aucun moment et d’aucune façon, semble-t-il, ce service n’avait été annoncé auprès du public.

Si bien que personne ne s’est présenté 😒

« En fait, rien n’avait été organisé ni pensé malgré mes échanges téléphoniques préalables avec le cabinet du Maire  ! »

Catherine l’a vécu comme une perte de temps et lui a donné « un désagréable sentiment de gâchis  » qui se comprend bien.

« Je n’ai pas eu le sentiment d’être considérée en tant que bénévole. Probablement que si j’avais fait payer ma prestation, les conditions auraient été mieux anticipées. »

Reste qu’elle ne regrette pas d’avoir accepté : « j’aurais aimé donner de mon temps à un moment où j’en disposais. »

Aujourd’hui, avec une activité florissante, Catherine ne dispose plus de temps libre.

👉 Pour en savoir plus : http://www.catherinegalletti.fr/


Et vous, j’aimerais bien savoir quelles sont vos expériences et opinions sur ces questions.

Vous arrive-t-il parfois d’offrir de votre temps et de travailler gratuitement (sur des compétences professionnelles, je veux dire) ? Qu’est-ce que cela vous a rapporté ? Ces expériences ont-elles été positives ou négatives ?

Dites-nous tout en commentaire, ou répondez-nous par mail.


Pour nous contacter : leforumdestelesecretaires@gmail.com