Sandra Potin : « je ne suis pas mécontente des choix que j’ai faits »

Installée dans les Hautes-Alpes, Sandra a créé Alp’ Assistant en novembre 2018, après avoir quitté son CDI.

Avant de devenir secrétaire indépendante, elle avait déjà connu plusieurs expériences professionnelles dans le secteur public et privé, et deux licenciements économiques.

Elle avait suivi un cursus universitaire en LCE Anglais (Master de Langue et civilisation étrangères).

À 45 ans, elle vient de s’immatriculer en micro-entreprise, après avoir testé son activité en couveuse.Retour ligne automatique
Parallèlement, elle reprend un poste salarié (à temps partiel) pour pallier la fin de ses allocations chômage.

Sandra a accepté de témoigner sur ses premières années de lancement. Retour ligne automatique
Elle partage notamment les difficultés de la prospection et conseille de s’entourer des bonnes personnes.

Je vous laisse découvrir les premières étapes de son parcours.Retour ligne automatique
La suite promet d’être dense et passionnante 😃Retour ligne automatique
Elle restera à écrire…

Du besoin d’indépendance à celui de faire garder ses filles

« Ma réflexion sur mon projet de devenir secrétaire indépendante a commencé vraiment durant le congé parental que j’ai pris pour ma seconde fille.
Déjà, je commençais à entrevoir les difficultés pour faire garder mes filles à l’issue de celui-ci. 
 »

Faute de famille proche et disponible ou de structures d’accueil, le problème de la garde d’enfants a été « l’élément déclencheur ».

Il faut dire que l’idée lui trottait dans la tête depuis longtemps : « par besoin d’indépendance et envie de faire ce que je voulais, tout simplement. »

Sandra connaissait alors Julie, secrétaire indépendante, créatrice d’Ink’Well.

« Elle m’a apporté toutes les informations nécessaires afin de me renseigner au maximum sur le métier avant de me lancer. Elle m’a d’ailleurs tout de suite orientée vers Croquefeuille et le forum des télésecrétaires. »

De la rupture conventionnelle à la couveuse d’entreprise (2018)

La décision de quitter son CDI n’a pas été facile à prendre :

« Certaines personnes de mon entourage voyaient effectivement d’un mauvais œil le fait que je quitte un emploi, qui plus est en CDI, pour me lancer dans l’aventure entrepreneuriale. Je pense que certains m’ont un peu sous-estimée. »

Mais les plus proches, son père et son compagnon, croyaient en ses capacités.

La décision a été difficile également pour son patron qui n’était pas ravi de la voir partir.Retour ligne automatique
Il lui a fallu un mois pour en accepter le principe.

Son contrat a pris fin en juillet 2018.

À ce moment-là, elle nous avait déjà rejointes sur le forum des secrétaires indépendantes en faisant l’acquisition du Pack installation.

« Le Pack m’a permis de baliser mon projet, d’avancer étape par étape, sans me tromper, de contourner les difficultés avant même qu’elles ne se présentent.
Tout est clair, organisé et bien expliqué. C’est pour cela que je le recommande
. »

Pour son lancement, après avoir songé à la coopérative, elle s’est finalement orientée vers la couveuse Activie où elle a pu tester son activité, en contrat CAPE, pendant deux ans.

Elle a également choisi de passer le SPI qu’elle recommande.

« La BGE m’a également accompagnée, mais je n’ai pas l’impression que c’est ce qui m’a le plus aidée. J’avais déjà tellement balisé mon parcours que cela n’a fait que formaliser ce que je savais déjà. »

Finalement, le parcours lui a « semblé plutôt fluide ».

Les deux premières années d’Alp Assistant (2018)

« Les débuts n’ont pas été faciles. J’avais du mal à me mettre en avant, à démarcher de manière efficace.  »

Sandra a eu du mal à trouver des missions.

C’est finalement, sa consœur Julie qui lui a trouvé son premier client, un architecte pour lequel elle fait surtout de la saisie : comptes-rendus de chantiers, contrats, CCTP…

Elle privilégie l’emailing, a testé la prospection téléphonique, mais il semble que le canal le plus efficace, dans son cas, ait été les annonces sur le site Le Bon Coin.

« Le problème est qu’il faut savoir faire le tri, parce que du coup, un peu n’importe qui est susceptible d’appeler… »

Aujourd’hui, le bouche-à-oreille se développe grâce à sa participation aux réseaux locaux :

  • ELLEA (Elles entreprennent dans les Alpes), un réseau de femmes entrepreneures
  • UPE 05 (Union pour les entreprises dans les Hautes-Alpes)
  • Solopreneurs 05 qui organise des petits déjeuners pour réseauter

Malgré cela, sa clientèle est plutôt extérieure à son département.Retour ligne automatique
Elle est aussi assez large : artisans, architectes, cabinet d’assurances, étudiant.es, particulier.es, TPE-PME…

Il faut dire qu’elle communique aussi via son blog qui permet un meilleur référencement de son site.


Micro-entreprise, activité salariée et investissement local (2020)

« J’ai quitté la couveuse non pas parce que je pouvais enfin vivre de mon activité, ce qui est loin d’être le cas, mais parce que je pensais que la couveuse n’avait plus rien à m’apporter. »

Sandra a néanmoins conscience qu’il lui reste « du chemin à parcourir »…

Les démarches pour quitter la couveuse lui ont paru simples, comme celles pour s’immatriculer auprès de la CMA où elle avait passé le SPI.

Elle est en train de finaliser ses démarches auprès de Pôle emploi.

« Ce n’est pas encore vraiment fait, car il me faut attendre mon actualisation fin juillet pour mettre à jour ma nouvelle situation auprès d’eux. Je m’attends à ce que ça ne soit pas aussi simple qu’avec la couveuse… »

Comme ses droits se terminent à la fin de l’été, Sandra a finalement décidé de reprendre un poste salarié.

« J’ai cherché, dès le début d’année, un contrat à temps partiel qui me permettrait de poursuivre mon activité d’indépendante tout en ayant la sécurité d’un revenu provenant d’un emploi salarié.
J’ai finalement trouvé cet emploi de secrétaire dans une association
. »

Du coup, ses journées sont bien remplies !Retour ligne automatique
Le matin, secrétaire indépendante, elle travaille l’après-midi dans cette association d’aide à domicile.

« J’y retrouve l’aspect “social” que je n’avais plus trop avec mon activité qui se fait quasi toujours à distance. »

Et comme si cela ne suffisait pas à remplir ses journées, Sandra s’est engagée comme conseillère municipale de son village.

Trouver un équilibre entre ses différentes missions

C’est ce que souhaite aujourd’hui Sandra.

« Quand j’ai pris la décision d’accepter de devenir conseillère municipale, je n’avais pas encore commencé à chercher une activité complémentaire. Et, je pensais, un peu naïvement, que ce serait moins prenant. »

Aujourd’hui, elle assume la situation et tente de «  concilier tout cela ».

« D’autant que je pense qu’il est intéressant de s’investir dans la vie de sa commune, en particulier quand on vit dans un milieu rural. C’est aussi un moyen pour faire parler de moi et de mon activité. »

Pour finir, quels sont ses conseils pour ceuz qui souhaitent se lancer comme secrétaires freelances ?

« Je leur conseillerai de prendre le temps de la réflexion et d’envisager toutes les répercussions que le choix de devenir indépendante peut engendrer. Si la majorité des feux sont au vert, on peut tenter l’aventure.Retour ligne automatique
« Mais pas sans s’entourer des bonnes personnes.Retour ligne automatique
« Renseignez-vous auprès d’autres secrétaires indépendantes, consultez le site Croquefeuille, allez sur le forum des télésecrétaires, investissez dans le Pack, passez le SPI, rapprochez-vous d’une couveuse… Ce sont autant de bouées qui vous permettront de naviguer sur les eaux, parfois tumultueuses, de l’entrepreneuriat. »

Et si elle croisait Sandra, il y a deux ans, alors qu’elle souhaitait se lancer, que lui conseillerait-elle, avec son expérience d’aujourd’hui ?

« Je lui dirais de continuer comme ça, “étape par étape”, parce que je ne suis pas mécontente des choix que j’ai faits finalement. »

Le mot de la fin :

« Il faut savoir être persévérante et ne pas se laisser démonter aux premières déconvenues. Retour ligne automatique
« Je pense notamment à la prospection téléphonique où on a la sensation de beaucoup d’efforts pour pas grand-chose. Si ça ne marche pas, il faut passer à autre chose (mailing, réseaux, référencement)… Retour ligne automatique
« Je pense aussi aux client.es de mauvaise foi et aux impayés… Il y en aura, forcément !Retour ligne automatique
« C’est aussi le prix de notre liberté d’indépendance. »

Pour en savoir plus sur Alp Assistant :Retour ligne automatique
https://www.alpassistant.fr

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